La Locanda Fiorita à Venise
Imaginez. Un peu à l’écart du fleuve de touristes qui circule inlassablement dans Venise, une petite place cachée, un Campiello, comme on dit ici, pavé de grosses pierres plates grises et blanches. Là, le calme règne. Quelques pigeons se disputent des miettes tombées d’un sandwich, roucoulent, observent d’un œil pensif les passants en contrebas d’une volée de marches.
Vous y êtes.
Tout au fond, face à une belle demeure patricienne, s’élèvent les murs roses d’une maison du XVIème siècle. Derrière les volets verts, une dizaine de chambres adorables, meublées comme au temps de Vivaldi et des heures dorées de la Sérénissime. Un petit paradis pour amoureux, que l’on dirait tout droit sorti des rêves d’un architecte romantique.
C’est la Locanda Fiorita.
La chaleur de l’accueil, sa simplicité et sa gentillesse effacent les fatigues du voyage. Le soir, loin du tumulte, les rêves viennent entre les draps des lits idéalement confortables. Au matin, vous n’êtes qu’à deux pas de trois stations de vaporetto : Sant’Angelo, d’où on aperçoit au loin le Rialto, San Samuele, qui jouxte le sublime Palazzo Grazzi et les magnifiques collections d’art moderne de François Pinault, et enfin l’Accademia, tout au bout du campo San Stefano et de la passerelle de l’Accademia. Vous êtes voisin de la Place San Marco, de la Fenice, et un peu plus loin, des marches du Rialto.
C’est un endroit rare et secret. Il n’y a que dix chambres, mais elles sauront toutes se faire complices. Aux beaux jours, vous pourrez même prendre le petit-déjeuner dehors. Et si vous êtes frileux, on viendra vous le servir au lit… en toutes saisons.
Si vous êtes bénis des Dieux, peut-être aurez vous la chance d’avoir la chambre 10, celle dont la terrasse ouvre sur le Campiello. Là, le matin, vous choisirez parmi les cinq ou six sortes de thés proposés ou déciderez d’un capuccino, et, les yeux dans les yeux, jurerez à la face du monde que les amours à Venise sont les plus belles du monde.