L’histoire de la pierre de Rosette
La pierre de Rosette est une pierre découverte en Égypte et qui permettra au scientifique français Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens.
La pierre de Rosette a été trouvée en 1799, pendant la campagne de Napoléon en Égypte. Elle a été découverte par des soldats qui déblayaient un fossé pour construire un fort près de Rashid (Rosette), une ville située dans le delta du Nil. La pierre avait été réutilisée comme matériau de construction pour les murs du fort.
La pierre portait une inscription en trois langues : les hiéroglyphes, le démotique (une forme simplifiée des hiéroglyphes) et le grec. Les hiéroglyphes sont la plus ancienne forme d’écriture égyptienne connue, datant de 3 000 ans avant Jésus-Christ. Ils ont été utilisés jusqu’à environ 200 après J.-C., date à laquelle ils ont été remplacés par l’écriture copte (une autre forme d’écriture égyptienne).
Le texte grec de la pierre de Rosette a été écrit en 196 avant J.-C. par des prêtres de Memphis (une ville proche du Caire). Il donnait des instructions sur la manière dont les prêtres devaient prier pour le roi Ptolémée V, qui venait de mourir après avoir régné sur l’Égypte de 205 à 180 av. Ce texte était important car il a aidé les chercheurs à comprendre comment les anciens Égyptiens utilisaient leur langue et comment les gens parlaient à cette époque.
La pierre a fait l’objet de nombreuses études depuis sa découverte, mais les recherches les plus importantes ont été menées de 1839 à 1844 par Jean-François Champollion (1790-1832). Champollion a utilisé ses connaissances du copte et du grec pour déchiffrer les hiéroglyphes de la pierre et prouver ainsi qu’il ne s’agissait pas de simples décorations mais bien de textes significatifs. Ses travaux l’ont conduit à devenir l’un des égyptologues les plus célèbres de l’histoire.